«Dissolvere» : vaisseau_002 de Charlotte gautier van tour
Urne cinéraire biodégradable destinée à l’inhumation  ou à l’immersion
 
Membrane composée d’une fine gaze de coton et d’une membrane d’algues sur laquelle des microorganismes tels que des bactéries et des champignons se sont developpés.
 
Longueur : 60 cm. - Largeur 25 cm
Type de fermeture : 
cachet de cire d’abeille
 
Prix : 2300 euros
 
«J’ai toujours pensé que nous devions repenser et nous réapproprier les rituels et objets de transition liés à la mort. Nous nous en sommes dépossédé comme nous nous sommes exclu.e.s de la chaîne alimentaire, de la nature, du cosmos. Je pense que la manière dont nous venons au monde et dont nous mourrons en dit long sur notre société. Notre mort et la disparition de nos corps pourraient être pensés de manière plus écologique et poétique. L’art pourrait donner des pistes pour de nouveaux rites de passage. 
 
J’ai souhaité créer une urne entièrement biodégradable à enfouir dans le sol, issue de matériaux naturels de provenance française qui réenchante les moisissures et le monde microbien qui perdure après nos morts et sans lequel nous ne serions pas en vie. Elle peut être également immergée en pleine mer. 
 
«Le vaisseau « Dissolvere» a été pensé comme un cocon transitoire qui accompagne les cendres d’un corps individuel vers un corps collectif, dans la mer ou la terre. Il est composé de coton et d’algue (agar agar) sur lesquels des microorganismes tels que des bactéries et champignons se sont développés, leur cycle de vie créent les motifs et couleurs en présence. Les cendres peuvent être déposées dans l’urne et l’urne se ferme avec un cachet de cire d’abeille.»
 
Charlotte Gautier van Tour est artiste visuelle, elle vit entre Marseille et la Paillette, dans la Drôme.
Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris en 2014, elle poursuit en tant qu’étudiante-chercheuse dans le programme de recherche Reflective Interaction à l’EnsadLab jusqu’en 2017.
Fermentations, germinations, putréfaction, macérations… la pratique de Charlotte Gautier van Tour met en évidence les phénomènes qui animent notre biosphère. Elle s’allie aux algues et aux micro-organismes tels que les levures, les bactéries ou les champignons dans la création de ses oeuvres et fait émerger des surfaces d’interaction, des territoires de sensibilités qui montrent l’interdépendance et la symbiose entre nos corps et d’autres espèces ainsi que les liens entre dimensions microscopiques et macroscopiques.
Elle lie des médiums artisanaux comme le verre ou la céramique à des matériaux écologiques innovants qu’elle fabrique, issus du réemploi ou de matières naturelles vivantes (algues, champignons, bactéries).
Artiste jardinière, laborantine, et cuisinière, elle donne naissance à des créatures sculpturales chimériques, à des oeuvres-peaux (membranes d’algues et mues bactériennes), et à des installations évolutives in situ dans une perspective écoféministe, d’hospitalité, d’écoute, de soin et de régénération.
 
Merci à Catherine bastide de la galerie La traverse de m’avoir présenté Charlotte quand je travaillais sur le processus créatif collaboratif «Mer solidaire»
 
> Photos ©DavidGirard