Vaisseau_028 de Solange Battarra
Urne cinéraire destinée à l’inhumation ou à l’immersion ou à la dipersion des cendres et conservation à domcile, une fois vidée
32 cm X 23,5 X 10 cm
Moulage de différents modules en pulpe de carton teinté aux ocres d’apt et brou de noix
Bouchon en liège et bol inversé qui fait capuchon
Prix : 600 euros
Solange : «Tant que nous ne sommes pas confrontés à la perte puis à l’organisation des funérailles d’un proche, tout est fait pour que cette question soit loin de nous … On ne veut pas la voir , on la met à distance …. et on prend alors conscience brutalement du vide existant dans un des pires moments de la vie. Ce projet me permet de poursuivre cette réflexion.
L’idée de confectionner un objet qui pourrait accompagner les familles endeuillées, de mettre humblement de la poésie dans un moment douloureux me porte. J’ai personnellement pu me rendre compte de l’importance que peut représenter le fait de faire quelque chose pour le défunt (fabriquer ou choisir une couronne, imaginer un rituel etc. ). C’est une action qui soulage , qui remet du sens face au vide et à la perte.
J’ai voulu transmettre par la réalisation de cette urne, à motif de blé, l’idée du repos dans la terre et de la continuité de la vie sous d’autres formes. Le regain synonyme de renaissance, évocation du cycle du végétal qui porte par ses fleurs et ses fruits la promesse de la continuité de la vie. Le regain est aussi le nom donné à la seconde repousse du blé
Le motif est en relief sur une face et en manque sur l’autre face, symbolisant le passage d’un état à un autre , il veut évoquer la trace et le souvenir que l’on laisse .
Le couvercle en alvéole et paille d’avoine pourrait accueillir des capsules de graines et ou des mots écrits sur des petits rouleaux comme des marques d’attention au défunt . »
Artisane d’art , artiste de la matière, autodidacte, Solange Battarra nous invite, par sa démarche transversale entre artisanat , art et design, à une éloge de la fragilité. Elle travaille, depuis son atelier, à Brignoles, à la transformation des papiers pour créer sa matière puis à la production de ses pièces . Valorisée, transformée, la pulpe de papier issue du bois et du végétal se prête à son exploration esthétique et sensorielle.
Broyée, teintée aux ocres naturels, mêlée aux végétaux pour une évocation des techniques de bâti en terre crue, cette matière permet de tendre des ponts entre le lointain et le proche, le passé et la modernité.
« Pourquoi la mort te fait peur ? »: chanson de Claire Pommet alias Pomme et de Albin de La Simone
> Photos ©DavidGirard
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Vaisseaux
par L'Objet Collaboré
600,00 €Prix
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