Lorène Gundermann / Wundermann
Intention de l’artiste
«Participer à un projet artistique d’urnes funéraires symboliques et poétiques me paraît une évidence, car il rejoint profondément ma démarche artistique et mon travail en soins palliatifs. À travers la peinture et l’art-thérapie, j’explore depuis longtemps les thèmes de la mort, du deuil, de la mémoire et de la beauté coexistant avec la douleur. Créer des urnes biodégradables, porteuses de sens et de poésie, s’inscrit dans cette même volonté de réconcilier vie et finitude, de proposer des objets qui honorent la trace laissée par chacun tout en respectant la nature. Ce projet me permet de prolonger ma réflexion sur la façon dont art et symboles peuvent accompagner les passages les plus sensibles de l’existence, en offrant un espace de douceur, de dignité et de beauté face à la mort.»
Présentation de l’artiste
Lorene Gundermann : «Je suis diplômée de l’École nationale des Beaux-Arts de Nancy ; artiste peintre, graphiste et art-thérapeute en soins palliatifs. Mon parcours s’inscrit à l’intersection de la création et de l’exploration des zones les plus sensibles de l’existence.
Dans mon travail créatif, j’utilise principalement la peinture à l’huile, j’explore une esthétique à première vue cinématographique, colorée, esthétique et soigneusement construite, coexistant avec des sujets sombres en deuxième lecture comme la mort, la dépression, la violence, le suicide, et en particulier le deuil amoureux. Cette dissonance traduit l’écart entre l’expérience subjective interne et l’expression observable, phénomène bien documenté en psychologie où les émotions profondes restent souvent masquées par des comportements adaptés aux normes sociales, créant un décalage entre apparence et réalité psychique.
Je porte également un message de bienveillance et de lucidité face aux apparences que l’on croise, rappelant que chaque existence recèle des réalités invisibles. En tant qu’art-thérapeute accompagnant des personnes en fin de vie, je travaille au contact même des notions qui traversent mon œuvre. J’y vois un intérêt puissant et la preuve que la création reste, même dans les instants les plus fragiles, un acte inséparable de la vie elle-même.»

