Les Artistes

 Les artistes sont choisis pour la singularité de leur démarche, la pertinence de leur regard face aux enjeux contemporains, ainsi que leur désir de travailler sur les problématiques liées au funéraire et l’invention de ses nouveaux objets et rituels.

"Ce projet m’attire par tout ce qu’il rend possible : le défi de la forme, mais aussi l’ouverture sensible qu’il propose. C’est une occasion rare de faire émerger du poétique à même le concret."

Sonia : "Voici peut être une thématique qui répond à ma quête de sens, un objet qui ferait mémoire, lien et continuité entre le maintenant et le après, entre ceux qui restent et ceux qui s’en vont..." Alain : "Disparaître, laisser un vide, du rien… naître, c’est grandir avec cette singularité : il faut vivre pour mourir… absurde diront certains et pourtant !!"

"Nous puisons toutes les deux notre inspiration dans les milieux naturels que nous affectionnons; des calanques de Marseille au collines du Lubéron où Camille vit et récolte sa terre."

"Cet autel invite à instaurer, chez soi, un espace dédié au souvenir, où la lumière devient un lien entre les mondes, tel un trait d’union entre le passé et le présent.»

"C’est la première fois que nous avons l’opportunité d’appréhender la mort avec notre regard artistique."

"Ayant vécu plusieurs deuils, j’ai été à chaque fois frappé par le manque d’attention autour des objets qui entourent aujourd’hui la mort et l’inhumation."

"La dimension funéraire est centrale dans ma recherche et traverse également mon héritage. Je m’empare de ce sujet pour investir la mort d’une manière plus libre sans m’encombrer davantage du poids des injonctions sociales ou des traumatismes familiaux." 

"Mon attrait pour les rituels tient au fait qu’ils nous permettent de convoquer l’immatériel à travers la matière. L’acte symbolique permet de naviguer entre les mondes, y compris nos mondes intérieurs, en prenant soin de nos émotions."

"J’ai toujours pensé que nous devions repenser et nous réapproprier les rituels et objets de transition liés à la mort. Nous nous en sommes dépossédé comme nous nous sommes exclu.e.s de la chaîne alimentaire, de la nature, du cosmos."

"Ce projet d’urne funéraire est l’occasion de réflexions profondes sur la pérennité ou non. Sur l’idée que l’on se fait de soi après la mort, par rapport aux héritiers. Que va-t-on leur imposer ou pas ?"

"J’aime l’idée de réfléchir à une création d’objet cinéraire. C’est en s’emparant du sujet que des propositions originales et créatives peuvent éclore. J’aimerais dépoussiérer l’image de l’urne en la rendant plus attractive et interactive."

"Avec la dématérialisation de l’espace cimetière, de la tombe et l’abandon des cérémonies religieuses, nous sommes en quête plus globale de rites et de nouvelles pratiques funéraires. "

 "Mon projet né aux abords des cimetières de Kyoto à partir de fragments de céramiques récupérées et rassemblées m’a amené à concevoir cette recherche."

"Le rapport à la mort, au deuil, à l’espace qu’on y consacre est un sujet qui me touche. L’objet céramique accompagne depuis longtemps ce passage ritualisé vers l’au-delà.".

"L’idée d’accompagner le passage des âmes m’est apparue comme une évidence, presque comme une extension naturelle de mon travail. "

"Ce projet m’intéresse beaucoup car il s’inscrit dans une réflexion collective sur le rapport au deuil, à la transmission et aux formes de continuité, et cherche à ouvrir un espace de dialogue poétique et symbolique sur la manière dont l’art peut accueillir l’invisible, le seuil, le futur intérieur."

"Mon désir, dans ce projet, est d’accompagner les défunts avec un objet qui les honore, un vaisseau qui leur ressemble, une urne qui célèbre leur personnalité et, de ce fait, apporte du soutien aux vivants pour apaiser leur douleur."

"Nos univers autour du végétal viennent se compléter dans cette collaboration."

"En Asie, où je vis, la mort n’a pas la même connotation tragique qu’en Occident. Elle est vécue avec tristesse, bien sûr, mais aussi avec la sérénité d’un passage vers un ailleurs."

"Si c’était possible, au niveau légal, mes vaisseaux rejoindraient le fond de la mer et deviendraient de nouveaux habitats pour la vie sub-marine !"

"J’interroge depuis 13 ans le corps de l’œuvre et, au-delà, l’impossibilité de sa représentation. Comment faire une place à nos morts dans notre société ? Comment créer à partir des cendres de celui que j’ai aimé ? "

"«Ayant expérimenté la perte de proches, je suis toujours frappée par l’absence d’originalité des rituels et par la froideur des objets funéraires."

"J’envisage ce projet sous un prisme double, à savoir traiter le sujet de la mort et aborder la dimension sculpturale."

"Nous sommes intéressées par ce projet car il questionne la possibilité de donner forme au spirituel, au delà de la religion."

"Pour nous, il s’agit de se réapproprier la notion d’urne funéraire"

"Notre volonté est d’accompagner ce moment du deuil parce que l’homme/lafemme peut faire de plus beau"

"«Ce qui motive ma participation, ce sont les échanges artistiques entre les différents créateurs. Et le thème abordé : Le funéraire."

"Le fait que plusieurs visions puissent s’unir pour faire un seul objet m’apparaît comme un dispositif générateur d’enthousiasme créatif: en travaillant avec d’autres artistes dont j’aime le travail, l’œuvre en tant que résultat en bénéficiera nécessairement."

"Quand j’ai découvert la première exposition Vaisseaux, j’ai ressenti une résonance immédiate.
Depuis toujours, je suis attirée par l’esthétique, la solennité et la spiritualité des objets et monuments funéraires. "

"Participer à un projet artistique d’urnes funéraires symboliques et poétiques me paraît une évidence, car il rejoint profondément ma démarche artistique et mon travail en soins palliatifs. À travers la peinture et l’art-thérapie, j’explore depuis longtemps les thèmes de la mort, du deuil, de la mémoire et de la beauté coexistant avec la douleur."

"Mon travail explore les seuils où la mort, le désir et le sacré s’enlacent dans le geste, dans la matière."

"Je fais partie de ce processus créatif collaboratif parce que je trouve important que chacun.e puisse participer à sa manière et avec ses possibilités à des appels importants et sur des sujets aussi sensibles."

"Il est rare d’avoir la possibilité de concevoir une pièce ou un objet avec une fonction qui est aussi universelle."

"Trouver le sens à ces moments que je passe à dessiner seule dans les forets, entre la terre et le ciel."

"J’aspire à travers « Vaisseaux » à tendre un premier pont vers l’interconnexion de nos besoins humains et la prospérité de notre écosystème planétaire et faire de nos productions humaines et de nos corps, des amendements positifs et vertueux à la pédogenèse terrestre."

"Ce projet de création d’urnes cinéraires me parle beaucoup car c’est un objet que j’ai déjà abordé dans mon travail céramique, c’est une direction que je souhaite poursuivre et développer."

"J’ai accepté la proposition de réaliser une urne funéraire car je ne l’aurai pas fait, spontanément. Ce sujet est éloigné de mes préoccupations artistiques mais il nous concerne tous !"

" Tant que nous ne sommes pas confrontés à la perte puis à l’organisation des funérailles d’un proche, tout est fait pour que cette question soit loin de nous … On ne veut pas la voir , on la met à distance …. et on prend alors conscience brutalement du vide existant dans un des pires moments de la vie. Ce projet me permet de poursuivre cette réflexion."

"Un monde de plus à parcourir, celui de la mort, celui de l’après, celui du rituel que nous affectionnons particulièrement."

"La mort reste souvent un sujet tabou, et les objets qui l’accompagnent sont souvent impersonnels, choisis par défaut, sans sens ni goût. Ce processus permet de questionner autrement cette phase de la vie, tout en découvrant les sensibilités et visions des autres."

"L’idée était de créer un cercueil pour animal de compagnie. C’est, pour nous, un prétexte pour créer ensemble. "

"Je voudrais rendre honneur aux innombrables mythes s’y étant déroulés, en y apportant une touche de modernité"