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Christophe Barranco

Intention de l’artiste

«J’aime l’idée de réfléchir à une création d’objet cinéraire. C’est en s’emparant du sujet que des propositions originales et créatives peuvent éclore. J’aimerais dépoussiérer l’image de l’urne en la rendant plus attractive et interactive.

Je vois mon objet comme une allégorie du processus de deuil en 3 étapes :
Premièrement, de la cendre et la poussière, la matière dont tous les êtres vivants sont issus et constitués:
la peine (partie basse de l’urne), nous nous élevons ensuite à travers la méditation, la réflexion philosophique ou l’introspection, c’est la conscientisation, (symbolisé par les flammes du plateau intermédiaire), pour enfin atteindre l’éther et la paix intérieure, c’est l’acceptation (représentée par la partie haute du couvercle).

L’idée de cet artefact est de sortir du carcan négatif de la mort qui a la peau dure dans nos sociétés occidentales. Je souhaite créer un objet qui inspire le contraire de cela, en invitant la/les personnes à la méditation par l’interaction avec le vaisseau. Ainsi donc, mon urne est destinée à être conservée non pas loin des yeux dans un endroit dédié hors du domicile, mais appelle à être gardée au plus près des vivants. La possibilité d’y placer des cendres ou d’autres choses nous rappelant l’être perdu, en fait un écrin spirituel du quotidien, un temple du souvenir dédié. Possibilité de le conserver dans un columbarium pour animaux en scellant le plateau à la base.

C’est d’une part à travers son esthétique douce et plutôt neutre qui s’intègre au domicile et d’autre part dans sa fonction qui invite les vivants à l’interaction, que je souhaite faire évoluer l’image de cet objet et j’espère, dans une certaine mesure, la conception négative de la mort qui persiste dans notre inconscient collectif. Cet objet est une invitation à repenser à la disparition de notre être aimé d’une manière plus douce, méditative et zen, éloignée de la douleur, même si celle-ci fait partie du processus de deuil. Elle apporte une lumière chaleureuse et poétique en ramenant le souvenir de l’être perdu parmi les vivants pour un instant, dans un jeu de silhouettes de nuages projetées.

Présentation de l’artiste

«Issu des arts appliqués, j’exerce ma passion pour la céramique depuis 7 ans à Marseille dans le quartier Longchamp. Je m’exprime selon plusieurs axes de travail, organique, brutaliste, minéral.
Je travaille habituellement avec de la faïence, car elle a l’avantage de cuire à basse température ce qui est plus écologique. »

©DavidGirard
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