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Lore Macé

Quand j’ai découvert la première exposition Vaisseaux, j’ai ressenti une résonance immédiate.
Depuis toujours, je suis attirée par l’esthétique, la solennité et la spiritualité des objets et monuments funéraires.

Après des échanges avec Caroline Pelletti Victor, elle m’a proposé de participer à ce second temps de création. Je conçois la mort comme un passage : les objets funéraires deviennent alors des artefacts de transition.

Créer une urne, imaginer un rituel, c’est offrir du soin, du sens et de la poésie dans ce moment fragile. Dans une époque où les rituels deviennent singuliers, je suis heureuse d’interroger ce passage intime et universel par la création.»

Formée au design textile, et enseignante en design, Lore Macé développe une sensibilité forte aux matériaux, textures, couleurs et motifs — un rapport au monde initié dès l’enfance, lorsqu’elle tissait des végétaux, modelait la terre, moulait du plâtre ou cherchait des fossiles pendant des heures. Une imagination née de l’ennui fertile de la campagne.

Sa lecture de Gaston Bachelard, notamment sur les quatre éléments, a profondément influencé son approche du paysage et des matières. Entre minéral et végétal, son travail explore des gestes et savoir-faire anciens au service d’une sculpture fonctionnelle ancrée dans l’expérimentation.

Installée dans le Luberon, elle travaille principalement le mortier de chaux chanvre, le stuc et la broderie de paille. Se définissant comme bâtisseuse, elle alterne petits formats et grands volumes, avec une attention portée à la transformation des matières. Jouant avec les codes du design et les contrastes culturels, Lore crée des objets à l’étrangeté joyeuse, où formes, textures et récits cohabitent dans une vision à la fois cosmologique et artisanale.

©DavidGirard
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