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Juliette Rougier et Manon Giloux

Intention des artistes

«Pour nous, il s’agit de se réapproprier la notion d’urne funéraire qui devient boite à souvenirs, objet personnel commémoratif, autel ou cabinet de curiosité, ancré dans un territoire personnel et que l’on garde auprès de nous.
Les Cabanes sont faites d’un assemblage de différents bois, glanés lors d’une déambulation sur des lieux chers à la personne défunte. Lors d’une cérémonie en présence de la famille, on viendra sceller la boîte à l’aide d’un lien tressé en matière végétale.»

Présentation des artistes

Juliette Rougier est artiste-designer. Après avoir suivi une formation en design global (architecture intérieur, design produit et graphisme), elle ancre désormais sa pratique à la lisière entre design et artisanat. Ses premières inspirations proviennent des matériaux qu’elle glane, matières brutes, rebuts de manufacture, chutes d’artisan•es. Par son travail, elle questionne principalement l’usage des matériaux mis au rebut, en proposant de les réintégrer à de nouveaux processus créatifs. Elle revalorise leurs imperfections en faisant appel aux codes de l’artisanat d’art, qu’elle se réapproprie sous une forme contemporaine.

Manon Giloux, Artiste, Designer de formation. Elle entretient un lien étroit avec les éléments de la nature qui l’entourent qu’elle documente et collectionne. Elle expose son processus de recherche, de la phase de collecte à l’exploration de la matière. Guidée par une compréhension intuitive des techniques artisanales et des spécificités de chaque plante, elle tisse un récit intemporel et évoque l’essence de notre lien à un écosystème. Ces explorations représentent des condensés de rencontres végétales, destinés à émouvoir et à reconnecter le monde à l’infinie diversité des matières et des plantes qui nous entourent.

Tout est «matière à». Matière à penser, à rêver, à construire. Les matériaux que l’on emploie sont porteurs d’histoire, et Manon Giloux et Juliette Rougier se retrouvent dans leur pratique du glanage et leur volonté de transformer la matière à la main. De leur attrait commun pour la matière récupérée brute, les surfaces parfois éprouvées par le temps, découle un rapport poétique au vivant, au matériau dans tous ses aspects et ses failles. La première inspiration provient de la matière elle-même, ce lien direct et ce dialogue avec le matériau, quel qu’il soit. C’est par sa manipulation que la forme nait. L’artisanat, appris ou intuitif, comme ligne de conduite à une exploration sensible spontanée portent ses deux artistes designers dans leur processus créatif.

©_renaudmorin_
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