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Agathe Gioia

L'inscription d'Agathe dans le processus créatif Vaisseaux

«Ce projet m’attire par tout ce qu’il rend possible : le défi de la forme, mais aussi l’ouverture sensible qu’il propose. C’est une occasion rare de faire émerger du poétique à même le concret.
L’objet funéraire, souvent réduit à une fonction silencieuse, devient ici un lieu de résonance, un support pour des gestes singuliers, intimes, partagés.
À travers une création collective, portée par une pluralité de regards, il s’agit de redonner à la mémoire, au corps, à l’après-vie des formes plus humaines, plus naturelles, plus habitées.
Cette approche entre en écho avec mon travail, où les matières - cire d’abeille, résine et fragments récoltés - s’extraient de leurs écosystèmes originels pour rejoindre, le temps d’une métamorphose, un cycle humain.
Porteuses de mémoire, ces matières trouvent dans ce contexte une place juste : celle d’un passage, d’un lien, d’un objet singulièrement poétique, chargé d’écoute et de présence.»

Ses intentions

«Les sculptures sont réalisées à partir d’un mélange de cire d’abeille et de résine colophane.
La colophane a pour rôle de stabiliser la dureté de la cire, mais elle peut, sur le très long terme, évoluer et fondre partiellement.
À l’intérieur de chacune des deux sculptures mémorielles "Vaisseau_057" et "Vaisseau_058" se trouve un squelette métallique qui comprend le pied, la colonne et le cœur, où sont disposées des fragments de vie.
Cette structure en métal assure la pérennité de la forme, ainsi que la réception et la protection des fragments de vie.
Dans l"urne cinéraire "Vaisseaux_059", il n'y a pas ce squelette en métal pour que l'urne puisse être inhumée en pleine terre."

Sa présentation

Installée à Marseille, où je vis et travaille, je poursuis mon exploration plastique et ses langages suite à l’obtention en 2023, de mon diplôme en arts plastiques. Ma recherche s’ancre dans des lieux contrastés, entre territoires hyper-urbanisés et espaces bruts. C’est dans ces lieux de friction et de transition que je collecte formes, objets et fragments, qu’ils soient produits ou rejetés par leur environnement. Mes travaux interrogent les essences du souvenir, les échos et réminiscences qui s’incarnent dans la matérialité de mes sculptures, notamment la cire d’abeille. Cette matière, riche de symboliques anciennes, véhicule des fragrances, des odeurs rituelles, des émanations d’encens, autant d’éléments qui nourrissent la mémoire sensorielle et ouvrent une porte vers la remémoration. Assemblage, modelage, récupération : chaque geste participe à l’élaboration d’un récit sensible, porté par une symbolique hybride, à la fois ancienne et contemporaine, parfois mouvante, parfois vivante.
Des recollés anachroniques, des retrouvés. »

©Léa Froment
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