Julia Scalbert et Hélène Ségura
Intention des artistes
« Nous sommes intéressées par ce projet car il questionne la possibilité de donner forme au spirituel, au delà de la religion. Le passage à la mort s’appréhende aujourd’hui de manière uniformisée et désincarnée.
Comment rendre visible cette question si intime et singulière et re-sacraliser, ré-enchanter ce rite ?
Comment conserver le souvenir d’une personne à travers un objet physique et honorer celleux qui nous on quitté.e.s?
Lier le sacré de l’acte créatif et du rituel funéraire permet d’accompagner, donner du sens, remettre de la vie dans ce contenant, dernière maison du mort, et de conjurer l’absence à travers un objet sculpture mémento.» Nous avions envie de poursuivre et développer une précédente collaboration démarrée grâce à un autre processus créatif collaboratif créé et mené par Caroline Pelletti Victor : Les Partisan.e.s.
Nous avons choisi le processus du « cadavre exquis » développé par les surréalistes pour notre création. Dans l’atelier d’Helene, sur la grande table, nous avons créé un cache afin de ne pas voir le travail de l’autre.»
Présentation des artistes
Hélène Segura : «Je suis une artiste céramiste qui revendique une démarche en mouvement perpétuel. Créant un récit autour de formes évocatrices du monde végétal et parfois marin, j’invente des collections d’objets qui redéfinissent même leur fonction, le bureau de travail devient mer de sable et le luminaire une assise. En m’inscrivant à la croisée de l’art et l’artisanat, mon champ des possibles se modèle à l’envie de réunir l’inattendu au quotidien, notamment au travers de luminaire en porcelaine flottant.»
Julia Scalbert : «Je suis artiste peintre basée à Marseille et expose régulièrement mon travail en France et à l’étranger. Mon travail est rythmé par l’alternance des temps de la peinture et de la céramique. De ces accords et de ces va et vient se dessine mon répertoire de formes et sa gamme chromatique. Cette double temporalité du travail constitue l’équilibre subtil de mon vocabulaire, situé dans l’entre deux de l’abstraction et de la figuration.»

